dimanche 16 juillet 2017

Point sur la situation à J-1

*J-1*

On aura jamais été autant dans Ouest-France...
Hier et ce matin, deux articles coup sur coup :

Le premier nous apprenant que Mr le Préfet avait appelé les directions d'agences gérant les fluides des Jardins de la Poterie pour maintenir les distributions (eau, gaz, électricité...) alors que nous en avions demandé la coupure en prévision de la sortie.

Le second ce matin faisant le point sur la situation de notre côté

En ce qui nous concerne, on ne sait plus vraiment où donner de la tête.

Une chose est sûre, nous avons un engagement, et nous comptons le respecter : le déménagement est en voie de finition aujourd'hui, et demain à 10h, il y aura un huissier pour certifier notre sortie collective des Jardins de la Poterie.

Nous ne comprenons pas à quoi joue le préfet : nous nous sommes engagé.e.s à quitter le bâtiment le 17 juillet à 10h, et ce depuis la signature du commodat en décembre dernier, avec le bailleur Lamotte et la Mairie.
S'il souhaite que nous restions aux Jardins de la Poterie, il peut réquisitionner le bâtiment !
Mais nous ne resterons pas si pour ce faire nous devons revenir sur notre parole. Tant que la situation reste comme elle est, nous serons parti.e.s demain à 10h.

Les services de la mairie se sont mobilisés dernièrement pour les relogements des migrant.e.s de la Poterie, ce qui contrevient à l'idée que la situation des personnes "ne relève pas actuellement d’un hébergement d’urgence".
D'autre part, s'il n'y a pas d'avis d'expulsion, c'est bien parce qu'il a été prévu qu'on partirait des Jardins sans le concours d'intervention policière. Et nous ne comptons pas remettre cela en cause : il nous semble qu'il est souhaitable d'éviter cela aux migrant.e.s.

Et en tout état de cause, puisque nous nous engageons à quitter les lieux de nous-mêmes, il y aura bien plus de 160 personnes à la rue lundi 17 juillet à 10h, et donc, il y aura situation d'urgence.

Nous sommes tou.te.s fatigué.e.s de devoir répondre aux rumeurs : monsieur le préfet, et mesdames et messieurs des autorités, faites respecter la loi française.
Code de l'Action Sociale : obligation pour l'État à mettre à l'abri, de manière inconditionnelle, les personnes en situation de détresse.


Rappel : besoin d'un maximum de monde en soutien demain pour la sortie !

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