Ce bâtiment vacant depuis plus de 2 ans a suscité beaucoup d’interrogations ces derniers mois. Des sources bien informées annonçaient la reconversion de ce lieu dès septembre 2015 en CADA (centre d'accueil pour demandeurs d'asile) pour faire face à la crise migratoire.
Nathalie Appéré, maire de Rennes, ayant déclaré que « Rennes s'engageait pleinement dans le réseau des villes solidaires », la mise à disposition de ce bâtiment pour accueillir les réfugiés était attendue.
Cependant les mois passants, l'ex-maison de retraite restait chauffée, surveillée mais désespérément vide, comme la centaine de places répertoriées sur Rennes Métropole pour accueillir ceux qui attendent depuis des mois en Grèce que l'Europe tiennent ses engagements.
En attendant l'accueil de ces réfugiés, de nombreux migrants déjà présents sur notre territoire souffrent de leurs conditions d’hébergement : d'hôtel en hôtel, de l'hôtel à la rue, de la rue à l'accueil chez un tiers, les conditions restent précaires et instables pour des dizaines de familles.
Comme nous l'avons revendiqué dès l'ouverture, la majorité des personnes abritées dans cette nouvelle réquisition sont sans-papiers, mais elles vivent ou plutôt survievent ici ! Quelle que soit leur situation administrative, elles ont droit à un toit. Il n'est jamais inutile de rappeler que l'accueil inconditionnel des personnes sans domicilie est un principe inscrit dans la loi (article L 345-2-2 du code de l'action social et des familles), sans aucune condition de régularité de séjour, de nationalité, d’âge, de sexe ou de situation familiale.
Les candidats sont donc nombreux à espérer se poser quelques mois dans cette nouvelle réquisition. Nous avons déjà connu une situation similaire en 2012 avec le « squat de Pacé », une autre maison de retraite désaffectée qui a accueilli jusqu'à 250 migrants.
Le but n'est pas de battre le record du « plus gros squat », mais de mettre à l'abri dans des conditions dignes les personnes les plus vulnérables. Parmi elles, les enfants représentent la moitié des migrants : 37 adultes et 37 enfants.
La maison de retraite retrouve une seconde jeunesse
Des riverains ont été les premiers à manifester leur soutien à cette action en proposant leur aide à l'installation et nous les remercions chaleureusement pour ce geste de bienvenu.
Un huissier s'est présenté dès le 15 juin pour constater l'occupation, mais les migrants n'ont pas encore reçu d'assignation en justice. Quelle que soit la procédure décidée par le propriétaire, c'est maintenant à un juge de décider de la durée de l'occupation.
Ce nouveau squat est un lieu ouvert à toutes les formes de solidarité envers les migrants. Nous invitons toutes celles et ceux qui luttent pour un monde plus juste et plus solidaire à venir sur place apporter leur soutien matériel et humain.
Nous espérons vous voir nombreux pour une soirée d'échanges et de convivialité
le vendredi 24 juin à partir de 19h.
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