vendredi 3 juillet 2015

L'actualité de la semaine

Les demandeurs d'asile somaliens de retour à la rue 

Après 15 jours de mises à l'abri, les demandeurs d'asile somaliens expulsés  le mercredi 10 juin du squat de Thorigné ont été remis à la rue lundi 29 juin.
Selon les services de l'Etat, "ils ne font pas partie du public vulnérable", autrement dit ils peuvent dormir dehors comme la majorité des célibataires exclus de tous les dispositifs d'accueil d'urgence !

Avec le soutien de "Un toit, c'est un droit", le groupe d'une vingtaine de Somaliens a dressé un nouveau campement de fortune devant le théâtre du Vieux st Etienne dans des conditions très précaires (pas d'accès à l'eau, pas de sanitaire...) malgré les fortes chaleurs.

Dernière minute : Le campement vient d'être détruit et évacué par la police 
à la demande de la Ville de Rennes  
Nous donnons rdv lundi 6 juillet à 14h place de la mairie 
à tous les soutiens pour envisager de nouvelles actions 




Squat de Noyal-Chatillon : une expulsion en 2 temps

Jeudi 2 juillet a pris  fin l'expulsion à rebondissements de la maison de Noyal-Chatillon occupée depuis plus d'un an par des sans-abris.

Après concertation avec les autorités (gendarmerie, huissier, 115), rendez-vous était pris le lundi 22 juin pour acter le fermeture de la maison : squat entièrement vidé et nettoyé, personnes prêtes à partir, attendant sagement sur le trottoir avec leurs maigres bagages. Tout était donc prêt ... sauf le relogement, les autorités affirmant qu'il n'avait pas lieu d'être, "les personnes quittant le lieu de leur plein gré" ! Une seule famille, avec 2 enfants en bas âge et un papa nécessitant des soins médicaux journaliers était hébergée par le 115. Devant cette situation ubuesque, et n'ayant aucune autre solution, les personnes décidaient de rester dans la maison. Dix jours dans une maison vidée de tous meubles, sans eau, sans électricité, par un temps de canicule !

Le 2 juillet, gendarmerie et huissier revenaient sur les lieux, avec un représentant de la préfecture, pour faire les choses "dans les règles", les 6 personnes restant sur place étant convoquées à la préfecture le matin-même. Elles s'y sont donc rendues, espérant ressortir avec, au minimum, une proposition d'hébergement de quelques nuits... et en sont ressorties avec OQTF ou promesse d'OQTF à venir ... sans aucune proposition de relogement !

Ces personnes vont donc s'ajouter au flot des sans-logis : expulsés de squats, sortis de CADA, perspective d'expulsion du dispositif COORUS.

Ainsi va le respect du code de l'action social dans notre douce France !

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