mercredi 29 janvier 2014

Bilan de l'évacuation de l'église Saint Marc



Rennes, le 23 janvier 2014.


Après plus de 8 mois d'occupation, les 150 migrants qui occupaient l'église Saint Marc ont été évacués mardi 14 janvier.

Grâce au soutien du secours-catholique, 92 personnes ont été relogées par le préfecture d'Ille et Vilaine jusqu'à la fin mars pour les personnes sans enfants, et jusqu'à la fin juin pour les familles avec enfants scolarisés. Ce sursis concerne aussi les exécutions d'expulsion du territoire, sauf pour les personnes "Dublin" (réadmissibles dans un autre pays européen), avec ou sans enfant scolarisé. Ces engagements ont été pris par le secrétaire général envers l'évêque.

Exclues de ce dispositif, 2 familles roumaines se sont vu proposer uniquement une nuit à l'hôtel, à condition qu'elles acceptent de se présenter dès le lendemain à l'OFII pour le retour volontaire en Roumanie...Offre légitimement déclinée, ces familles étant en France depuis plusieurs années. Ces deux familles sont aujourd'hui à la rue avec 3 jeunes enfants. C'est le cas aussi de quelques autres migrants, craignant une expulsion du territoire, qui ont refusé les conditions proposées par la préfecture.

En soutien à un Un Toit c'est Un Droit, la coordination solidaire des moyens humains et matériels du Secours Catholique, du Secours populaire et de la Communauté Emmaus, ont permis une évacuation dans des conditions dignes sans intervention des forces de l'ordre.

Cependant nous dénonçons une fois de plus, le choix de la préfecture de privilégier des offres de relogement inadaptées et onéreuses à l'hôtel ou en gîtes, plutôt que la réquisition de bâtiments vides.

10 jours après la fermeture du squat de Saint Marc, le secours-catholique avec le CCFD/Terre solidaire et Un Toit c'est Un Droit continuent d'accompagner les migrants face à leurs nouvelles difficultés : déplacements, scolarisation, cuisine à l'hôtel, réception du courrier...Des aménagements restent possibles par la préfecture.



Après avoir annoncé avant l'évacuation du squat que ses engagements ne concernaient ni les Roumains, ni les "Dublin", le secrétaire général a maintenant décidé que les familles ayant des enfants uniquement scolarisés en maternelle ne seraient hébergées et protégées de l'expulsion que jusqu'à la fin mars.



Nous restons vigilants afin que les garanties obtenues par le secours-catholique soient respectées par la préfecture d'Ille et Vilaine, dont nous ne cessons de dénoncer les pratiques.


Un Toit, c'est Un Droit.

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