dimanche 17 novembre 2013

Rennes : Communiqué de Presse de la FNARS




La FNARS Bretagne(Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) ses délégations départementales et la FNARS d’Ille et Vilaine expriment leur vive inquiétude en ce début de période de plan hivernal 2013-2014 dénommé désormais « Prévention et gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid pour l’hiver 2013-2014 »

La situation au regard des propositions d’action, nous laisse perplexe quant à leur pertinence et leur adaptabilité aux territoires.

Malgré la pérennisation des places d’urgence de niveau 1 et 2 des périodes hivernales antérieures pérennisation relevant soit de création, soit de redéploiement, les capacités d’accueil ne seront pas en mesure de répondre positivement aux demandes de mises à l’abri. En effet, le taux de réponse négative faute de places disponibles, enregistré par le 115 au mois de septembre était par exemple de 57.88 % en Ille-et-Vilaine et 71.7 % dans le Morbihan.

La croissance des demandes se caractérise par une évolution de leur nature et des besoins : Demandeurs jeunes, familles, familles monoparentales avec de jeunes enfants, personnes en grande souffrance physique et/ou mentale, que ces demandes proviennent de personnes migrantes ou de notre territoire.

Dans le cadre de la présentation du plan hivernal 2013-2014 au delà des mesures visant à faire face aux demandes de mise à l’abri et de protection des personnes de quelque origine qu’elles soient, un cadre relatif aux personnes migrantes a été posé. Ce cadre qui s’appuie sur des affectations des populations selon la nature de leur statut et des droits associés entraine de facto une orientation vers des établissements dédiés ou des services relevant d’une dotation du ministère de l’intérieur. Ce cadre évoqué n’est pas sans poser question aux associations et aux professionnels chargés de l’accueil et de l’accompagnement, puisqu’aucune modalité ni procédure n’ont été proposées.

Les missions de nos associations portant sur l’accueil, l’hébergement et l’insertion s’inscrivent dans des principes, relevant d’un cadre législatif (art 345-1 et suivants du Code de l’Action Sociale et des Familles) dont les services de l’état doivent être les garants.

Ces principes maintes fois rappelés à nos ministres par notre fédération et le collectif des associations unies reposent sur l’accueil inconditionnel, la continuité de séjour, le non-abandon et une aide apportée aussi longtemps que nécessaire jusqu’à une orientation digne et pérenne visant un accès au logement, ces principes ont toujours guidé nos actions. « Toute personne en détresse, quelle que soit sa situation administrative, doit ainsi pouvoir être accueillie sans discrimination. »

Fort de ces engagements et de notre motivation nous ne pouvons que constater, au seuil de cette période, que les conditions de mise en œuvre et les moyens accordés dans le cadre de la veille sociale sont aujourd’hui, au delà de leur inadéquation avec les besoins constatés, source d’inquiétude des professionnels sur leurs modes d’intervention et la protection des personnes et de profonde interrogation pour nos associations sur la capacité à mettre en œuvre le volet hébergement /logement du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale.

Dans quelques jours, se tiendra à Rennes une rencontre régionale sous l’égide de monsieur le Préfet de Région et de monsieur François Chérèque, chargé par monsieur le Premier Ministre de la mission de suivi et d’animation territoriale de ce plan.
Nos interrogations y seront reprises et nous veillerons à rappeler lors de nos interventions l’exigence de lisibilité des politiques publiques dans leur mise en œuvre et leurs capacités à mobiliser tous les acteurs.

Le Président de la FNARS Bretagne.

La Fondation Abbé Pierre déplore également la situation et le manque de visibilité des mesures annoncées et soutient les associations adhérentes à la FNARS.


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