La FNARS Bretagne, (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) ses
délégations départementales et la FNARS d’Ille et Vilaine
expriment leur vive inquiétude en ce début de période de plan
hivernal 2013-2014 dénommé désormais « Prévention et
gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid
pour l’hiver 2013-2014 »
La situation au regard
des propositions d’action, nous laisse perplexe quant à leur
pertinence et leur adaptabilité aux territoires.
Malgré
la pérennisation des places d’urgence de niveau 1 et 2 des
périodes hivernales antérieures pérennisation
relevant soit de création, soit de redéploiement, les capacités
d’accueil ne seront pas en mesure de répondre positivement aux
demandes de mises à l’abri. En effet, le taux de réponse négative
faute de places disponibles, enregistré par le 115 au mois de
septembre était par exemple de 57.88 % en Ille-et-Vilaine et 71.7 %
dans le Morbihan.
La croissance des
demandes se caractérise par une évolution de leur nature et des
besoins : Demandeurs jeunes, familles, familles monoparentales
avec de jeunes enfants, personnes en grande souffrance physique et/ou
mentale, que ces demandes proviennent de personnes migrantes ou de
notre territoire.
Dans le cadre de la
présentation du plan hivernal 2013-2014 au delà des mesures visant
à faire face aux demandes de mise à l’abri et de protection des
personnes de quelque origine qu’elles soient, un cadre relatif
aux personnes migrantes a été posé. Ce cadre qui s’appuie sur
des affectations des populations selon la nature de leur statut et
des droits associés entraine de facto une orientation vers des
établissements dédiés ou des services relevant d’une dotation du
ministère de l’intérieur. Ce cadre évoqué n’est pas sans
poser question aux associations et aux professionnels chargés de
l’accueil et de l’accompagnement, puisqu’aucune modalité ni
procédure n’ont été proposées.
Les
missions de nos associations portant sur l’accueil, l’hébergement
et l’insertion s’inscrivent dans des principes, relevant
d’un cadre législatif (art 345-1 et suivants du Code de l’Action
Sociale et des Familles) dont les services de l’état
doivent être les garants.
Ces principes maintes
fois rappelés à nos ministres par notre fédération et le
collectif des associations unies reposent sur l’accueil
inconditionnel, la continuité de séjour, le non-abandon et une aide
apportée aussi longtemps que nécessaire jusqu’à une orientation
digne et pérenne visant un accès au logement, ces principes ont
toujours guidé nos actions. « Toute personne en détresse,
quelle que soit sa situation administrative, doit ainsi pouvoir être
accueillie sans discrimination. »
Fort de ces engagements
et de notre motivation nous ne pouvons que constater, au seuil de
cette période, que les conditions de mise en œuvre et les moyens
accordés dans le cadre de la veille sociale sont aujourd’hui, au
delà de leur inadéquation avec les besoins constatés, source
d’inquiétude des professionnels sur leurs modes d’intervention
et la protection des personnes et de profonde interrogation pour nos
associations sur la capacité à mettre en œuvre le volet
hébergement /logement du plan pluriannuel de lutte contre la
pauvreté et pour l’inclusion sociale.
Dans quelques jours, se
tiendra à Rennes une rencontre régionale sous l’égide de
monsieur le Préfet de Région et de monsieur François Chérèque,
chargé par monsieur le Premier Ministre de la mission de suivi et
d’animation territoriale de ce plan.
Nos interrogations y
seront reprises et nous veillerons à rappeler lors de nos
interventions l’exigence de lisibilité des politiques publiques
dans leur mise en œuvre et leurs capacités à mobiliser tous les
acteurs.
Le Président de la
FNARS Bretagne.
La Fondation Abbé
Pierre déplore également la situation et le manque de visibilité
des mesures annoncées et soutient les associations adhérentes à la
FNARS.
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