Chers amis,
Sur le plan de l'hébergement, l'été a été difficile, et l'hiver le sera plus
encore. Malgré les 250 personnes ( au moins ) qui vivent dans des
squats et n'appellent plus le 115, certaines familles n'ont été
hébergées qu'une semaine sur 3 trois, d'autres pas du tout. Et de
nombreuses autres ont reçu l'ordre de quitter leur hébergement.
Deux squats sont menacés d'expulsion, d'autres ne pourront convenir
en hiver… L'hiver dernier a été un cauchemar pour certaines
familles et les militants qui les accompagnent. Que va-t-il se
passer cet hiver ?
L'automne est un
moment clé pour pousser au relogement des personnes : unité
d'action des associations et pression sur les pouvoirs publics et les
élus s'avèrent essentiels. Dans cette lutte, les
sans-abris auront besoin de toutes les bonnes volontés : même
si tout le monde ne peut pas ou ne souhaite pas s'investir à la même
hauteur, tous les petits coups de pouce seront les bienvenus
Pour faire le point dans le détail sur la situation locale et les possibilités d'investissement de chacun, nous vous invitons à une AG ouverte de l'association « Un toit c'est un droit »
le lundi 30 septembre à 19 h, à la MIR.
La situation globale du
pays n'est pas bien brillante mais, pour ce qui concerne les
sans-abris, elle est franchement catastrophique : insuffisance
de places en hébergement d'urgence, insuffisance de places en CADA
pour les demandeurs d'asile, 115 au bord de la faillite partout en
France (dans bien des cas, l'État n'a rien versé depuis janvier !),
difficultés financières pour les associations humanitaires
(conduisant à l'apparition de la faim pour certains sans-abris),
politique répressive, etc. L'État se désengage de l'action sociale
et nous entendons aujourd'hui bon nombre d'élus nous dire que la
solidarité ne relève pas de ses compétences mais de celles des
citoyens et des associations caritatives. Quand de l'argent est
débloqué, il est utilisé de manière inefficace. La loi sur la
réquisition des bâtiments vides n'est toujours pas appliquée.
Sur le secteur rennais,
cela touche majoritairement les familles de migrants mais, avec la
crise économique, chacun sent bien que cela pourrait demain
s'étendre à l'ensemble de la population, comme en Grèce ou en
Espagne : accepter aujourd'hui l'inacceptable pour les étrangers
signifierait accepter le principe que la vie humaine n'a pas de
valeur (et que les lois peuvent être bafouée n'importe où à
n'importe quel moment pour n'importe qui).
Une note optimiste
toutefois : là où la mobilisation a été suffisamment forte
et organisée (ex : Québriac), des avancées ont été
possibles. Quand nous avons réussi à établir une collaboration
avec d'autres partenaires (ex : l'évêché), nous sommes en
marche. Mais il faut aller plus loin.
Comptant sur votre présence,
cordialement.
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