Dès l'officialisation de
la réquisition, à la demande du maire, nous avons reçu la visite
courtoise des gendarmes de la brigade de Hédé à qui nous avons
déclaré que nous quitterions bien évidemment les lieux si une
solution de relogement était trouvée. Ensuite Monsieur le maire,
nous a téléphoné : discussion totalement « neutre et
polie » où il s'est contenté de nous dire qu'il ne disposait
pas de logement d'urgence sur sa commune pour reloger les gens. Nous
lui avons proposé de le rencontrer mais jusqu'ici nous n'avons eu
malheureusement aucune réponse.
Par contre dans les
minutes qui suivaient, il décidait, non pas de lancer une procédure
judiciaire ordinaire pour récupérer le lieu, mais de porter plainte
contre les militants. Restait à trouver le motif. Effraction ?
Le lieu était, de notoriété publique ouvert depuis des mois.
Vandalisme ? Le constat en avait été fait bien avant notre
arrivée. Occupation illégale d'un lieu à but lucratif ?
Comme si l'association s'enrichissait en louant les pièces aux
sans-abris ! Finalement faute de trouver autre chose il opte
pour l'occupation illégale d'un terrain par des gens du voyage !
Décidément, le ridicule
et le cynisme font parfois bon ménage ! Fort heureusement, le
procureur n'a pas jugé bon de donner suite mais …
Mais il n'en demeure pas
moins que la volonté était là, de concert avec la préfecture, de
tenter à tout prix de briser l'association en attaquant ses
militants. Non seulement Monsieur le Maire de la Mézière n'a même
pas eu le courage de dévoiler ses cartes, non seulement Monsieur le
Maire est visiblement totalement insensible au sort des familles à
la rue mais Monsieur le Maire semble avoir quelques difficultés à
appréhender les règles de la démocratie : l'existence de lois
et le droit associatif. Nous ne manquerons pas de lui rappeler
quelques fondamentaux que tout élu de la République se doit de
respecter.
Désormais, la
réquisition est installée jusqu'à ce que des solutions de
relogement soient trouvées ou jusqu'à ce que la décision de
justice commandant de quitter les lieux intervienne.
Les sans-abris qui se
sont installés à l'hôtel Beauséjour ont besoin de tout. N'hésitez
pas à contacter l'association afin de créer une solide chaîne de
solidarité autour d'eux et afin de faire respecter le code de
l'action sociale qui oblige à donner protection à toute personne en
situation de détresse et un hébergement à toute personne à la rue
quelle que soit sa situation administrative.
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