mercredi 26 juin 2013

Expulsion par la ville de Saint-Jacques-de-La-Lande du squat de la rue Frédéric Benoît.




Mardi 25 février en début d'après-midi la police nationale et la police municipale de Saint-Jacques-de-La-Lande en compagnie de représentants de la préfecture et de la municipalité ont procédé à l'expulsion de la réquisition rue Frédéric Benoît.

.Pour entrer les forces de l'ordre ont brisé le portail. Deux hommes, un père et son fils, ont été  interpellés puis libérés quelques heures plus tard avec une convocation pour le lendemain à la police des frontières.

Les militants de l'association Un Toit c'est un Droit ont été une nouvelle fois interdits d'accès et n'ont pu participer à l'évacuation des biens des personnes concernées.  De même les occupants présents n'ont pas pu prendre avec eux médicaments et couches culottes indispensables à leurs enfants. Des employés municipaux s'en sont  malheureusement chargés. Plus exactement les effets personnels ont été réunis en vrac dans des sacs plastiques. Aliments, vaisselle, et vêtements étant mélangés sans aucune distinction et considération des propriétaires puis transportés dans un garage désaffecté de la ville de Saint-Jacques-de-La-Lande. Quelques heures plus tard les expulsés du jour ont pu trier et récupérer parmi l'amoncellement une partie de leurs effets personnels.
Quatre familles vivaient là mais seules deux familles présentes lors du début de l'expulsion ont pu bénéficier par le 115 d'un hébergement temporaire pour la nuit . Cependant sans précision de garantie ou de durée pour les jours à venir. 

Nous dénonçons le fait que la préfecture intervienne sciemment en milieu de journée quand chacun vaque à ses occupations ou ses obligations et de fait ne peut donc s'organiser pour être présent au moment d'une expulsion dont il n'a pas été informée. Par ce biais la préfecture organise  brutalement la mise à la rue des personnes sans aucune considération de ses obligations et du droit des personnes. La méthode est malveillante, discriminatoire et sans fondement juridique mais hélas cautionnée par les élus de Saint-Jacques-de-La-Lande.


Le Collectif de Citoyens de Saint-Jacques-de-La-Lande n'a cessé d'interpeller les élus de la ville ces dernières semaines. Une lettre, deux interventions en mairie, divers appels ou approches des élus. La ville de Saint-Jacques-de-La-Lande avait finalement fixé un rendez-vous pour 5 juillet. La violence de la charge des accusations par l'avocat de la ville dans la procédure de l'acte d’expulsion contre les occupants ne laissait déjà aucun doute sur le peu de considérations humanitaires des élus  pour les migrants nouvellement installés sur le territoire municipal. Les élus et la ville de Saint-Jacques-de-La-Lande ont démontré encore qu'ils n'avaient pas plus d'égard pour les représentants des associations et collectifs du territoire...


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